Créée en 2017, la vignette Crit’Air classe les véhicules en fonction de leurs émissions de polluants. Le but de la pastille est d’améliorer la qualité de l’air à l’échelle locale. En France, plusieurs villes ont déjà mis en place des restrictions de circulation dans certaines zones pour lutter contre la pollution. Voyons quelle est l’utilité de la vignette Crit’air, ainsi que les normes en vigueur.
Qu’est-ce que la vignette Crit’Air ?
Depuis quelques années, les vignettes Crit’Air se multiplient sur les pare-brise des véhicules pour agir contre la pollution. Découvrez où se place votre voiture dans la classification et comment obtenir votre certificat.
Une pastille pour la qualité de l’air
Crit’air, ou certificat qualité de l’air, est un dispositif lancé par le ministère de la Transition écologique en 2017. Il n’est pas obligatoire sur l’ensemble du territoire. Cependant, il devient indispensable pour rouler dans certaines zones, décidées par les collectivités locales, ou lors de pics de pollution. Crit’air prend la forme d’une pastille à apposer sur le pare-brise, au niveau des autres vignettes (assurance et contrôle technique). La classification des véhicules est déterminée selon des normes euros sur les émissions de polluants. La vignette est permanente, la voiture reste dans la même classe toute sa vie.
Quelle est la classe de votre voiture et comment obtenir votre vignette ?
Crit’Air comprend 6 catégories pour classer les voitures. Pour déterminer quelle vignette correspond à votre véhicule, il faut connaître sa motorisation (essence, diesel ou autre) et sa norme euro concernant ses émissions de polluants (ou à défaut, sa date de première mise en circulation). Vous pouvez trouver ces informations sur votre certificat d’immatriculation. Ensuite, effectuez une simulation en ligne de la classe environnementale de votre auto.
Pour commander votre vignette Crit’Air, rendez-vous sur le site officiel pour la délivrance des certificats qualité de l’air. En France, le prix de l’envoi postal de votre pastille est de 3,67 euros.
Les objectifs du certificat qualité de l’air
Le but principal de la vignette Crit’air est évidemment d’améliorer la qualité de l’air en ville. En réduisant les émissions de polluants néfastes pour la santé, tels que les particules fines ou les oxydes d’azote, on diminue l’impact sanitaire sur la population. La norme euro ne prend donc pas en compte le CO2 pour classer les voitures.
Le certificat qualité de l’air représente également une démarche pédagogique. En effet, le conducteur appréhende facilement le niveau de pollution de sa voiture. Volontairement, il peut opter pour un véhicule moins polluant. Les normes euros suggèrent l’achat d’un véhicule essence par rapport à un diesel. Ou mieux, une voiture hybride, électrique ou roulant au gaz naturel.
Les actions au niveau des collectivités locales
Zones de faibles émissions, circulation différenciée, amende ou stationnement privilégié, voici ce qu’une ville peut mettre en place grâce à la vignette Crit’Air.
Les ZFE-m ou zones à faibles émissions mobilité
En France, les collectivités locales peuvent délimiter une zone à faibles émissions mobilité, ou ZFE-m. Auparavant, cette zone se nommait ZCR pour zone à circulation restreinte. Dans ce périmètre, certaines catégories de voitures subissent des restrictions de circulation et de stationnement. Les véhicules concernés et les limitations diffèrent en fonction des villes. Plusieurs métropoles ont déjà sauté le pas, comme Paris, Lyon ou Grenoble. Le but est de privilégier l’accès à la ville pour les voitures les moins polluantes. Les véhicules se trouvant dans une ZFE-m doivent disposer du certificat Crit’Air, peu importe leur classification.
La circulation différenciée
Lors de pics de pollution, le préfet peut décider d’une circulation différenciée sur une zone sélectionnée, nommée zone de protection de l’air (ou ZPA). Les véhicules aux vignettes de classes 5, 4, voire 3 doivent alors respecter des restrictions de circulation. La ville de Paris a régulièrement recours à ce dispositif lors de gros épisodes de pollution. Vous pouvez à tout moment consulter la carte des procédures préfectorales mises en place en fonction de la pollution atmosphérique.
Amende pour non-respect des restrictions
Les conducteurs concernés par le certificat Crit’Air dérogeant à une restriction sont sanctionnés. Une amende de troisième classe, au prix de 68 euros, peut être reçue pour :
- l’utilisation de certificats qualité de l’air frauduleux ou illisibles ;
- le non-respect d’une circulation différenciée en ZPA ou d’une circulation restreinte en zone à faibles émissions mobilité par les véhicules concernés ;
- le stationnement interdit d’une auto polluante ou ne présentant pas de vignette Crit’Air en ZFE-m permanente.
Avantages de stationnement ou de circulation
Les collectivités locales encouragent l’abandon du diesel et des véhicules polluants. En effet, elles offrent des avantages aux conducteurs de voitures disposant d’un bon Crit’Air. Déjà, les véhicules qui n’émettent pas ou peu d’émissions (électriques, essence, hybrides) circulent librement en ZFE-m. De plus, ils bénéficient d’un stationnement privilégié. Enfin, ils profitent de meilleures conditions de circulation dans certaines villes.
Avec le certificat d’immatriculation de votre auto, vous pouvez facilement commander votre vignette Crit’Air. Votre voiture pollue et ne vous permet pas de circuler librement ? Sachez qu’il existe des aides pour l’acquisition d’un véhicule plus propre, avec une meilleure norme euro sur les émissions de polluants.