L’histoire de la signalisation routière débute à l’époque romaine avec les bornes présentes le long des routes. Après quoi, la signalisation routière n’évolue guère jusqu’à l’apparition de l’automobile. Cependant, c’est la Première Guerre mondiale qui marque un tournant pour le réseau routier en France, ainsi que pour ses équipements sur le bord des routes. Les panneaux de direction, le marquage au sol ou les feux tricolores nous viennent, quant à eux, des pays anglophones.
Les bornes romaines comme premier équipement de signalisation routière
Le premier équipement routier apparaît à l’époque romaine. C’est ici que commence l’histoire de la signalisation routière. Les Romains possèdent un réseau de routes pavées parsemées de bornes : les milliaires. Jules César a également codifié des règles de circulation routière comme le sens unique, les passages piétons ou la réglementation du stationnement. Ces règles se matérialisent par des équipements aménagés sur les routes.
Les bornes romaines persistent sur les routes même après le Moyen-âge. C’est seulement au XVIIIe siècle que sont implantées de nouvelles bornes sur les routes royales. Le panneau directionnel apparaît ensuite en Grande-Bretagne. En France, une circulaire datant d’avril 1835 atteste des dimensions de ces poteaux de direction, premier signe de leur présence sur les routes du territoire.
L’histoire de la signalisation routière et l’arrivée de l’automobile
L’arrivée de l’automobile, au XIXe siècle, est suivie à la fois d’un engouement et d’un mécontentement. La population dénonce le danger des véhicules dans les villes et déjà, la pollution et les effets nocifs sur la santé. La première signalétique fait ainsi l’objet de restrictions comme la limitation de vitesse. Ce premier essai est compliqué : il n’y a aucune uniformité des équipements routiers.
L’engouement pour l’automobile l’emporte finalement. Grâce aux grandes courses organisées en France (Paris-Rouen ou Paris-Bordeaux), le réseau routier est aménagé. Le panneau de signalisation est alors iconique, les signaux indiquent un danger sur la route ou les directions.
Les pouvoirs publics s’associent ensuite aux défenseurs de l’automobile aux côtés de grands groupes comme l’entreprise Michelin. Le réseau routier est finalement équipé de poteaux de signalisation iconique pour qu’elle soit comprise de tous. L’idée de ce code signalétique est de promouvoir l’usage de l’automobile pour son aspect touristique et économique.
La création d’un réseau routier et sa signalétique après la première guerre
Le premier conflit mondial provoque un tournant dans l’histoire de la signalisation routière. Si la signalétique est d’abord entièrement supprimée pour limiter la progression de l’ennemi, la guerre prouve l’utilité du réseau routier, car il facilite la circulation. En France, le réseau routier est donc renforcé de 900 km de routes. C’est aussi à ce moment qu’apparaît la catégorisation des routes : nationale et départementale.
En 1926 et avec l’essor de la circulation urbaine des véhicules, de nouvelles réglementations arrivent. Il ne s’agit plus seulement d’avertir les usagers de la route pour leur sécurité. Le panneau signalétique est implanté selon trois catégories :
- le panneau de limitation de vitesse ;
- le panneau d’interdiction d’accès selon les véhicules ;
- le panneau d’obligation et de stationnement.
L’histoire de la signalisation routière continue en 1929. L’enjeu de la compréhension internationale est toujours présent, le panneau de signalisation devient un code selon des formes géométriques :
- le triangle représente un danger pour les usagers ;
- le cercle représente un mode de régulation de la circulation ;
- le rectangle indique une direction.
Le cas du marquage au sol et des feux tricolores dans la signalisation routière
La signalisation horizontale dont fait partie le marquage au sol arrive en Grande-Bretagne depuis les États-Unis en 1921. En France, les premiers marquages au sol sont de couleur jaune. Il faut attendre 1972 pour que le marquage au sol devienne blanc. Cette couleur permet d’augmenter la visibilité du marquage sur les routes et donc la sécurité des usagers. Mais ce code couleur garantit aussi une harmonisation européenne de la signalisation. Les premiers feux de signalisation débarquent à Londres en 1868. En 1920, le premier feu de signalisation électrique est installé.
En France, jusqu’en 1920, la signalisation aux carrefours routiers est encadrée par les gardiens de la paix. Le premier feu de carrefour (uniquement rouge) est installé à Paris en 1923. En 1930, l’histoire de la signalisation routière continue avec l’ajout du feu vert pour indiquer que la voie est libre. Le changement des couleurs se fait alors avec un avertissement sonore. Un moyen trop brusque qui crée trop d’accidents : c’est là qu’est ajouté le feu orange aux feux de signalisation. Le feu de carrefour devient le feu tricolore connu aujourd’hui.
Le 8 novembre 1968, l’histoire de la signalisation routière est régie par la « Convention de Vienne sur la signalisation routière ». Cette convention reconnaît la nécessité d’une harmonisation nationale des signaux routiers. Le marquage au sol est reconnu lui aussi pour faciliter la circulation routière à l’international et pour accroître la sécurité des usagers sur la route. Trois types de signaux sont définis par la convention : avertissement et danger, réglementation, indication. Aujourd’hui, le panneau de signalisation existe par centaines en France. Le Code de la route est aussi modifié régulièrement pour faire face à la densité de circulation et de véhicules toujours croissante sur le réseau routier.